samedi 30 avril 2022

Temps de correction des épreuves de spécialité des 11 et 12 mai 2022

 

La direction générale des enseignements scolaire (DEGESCO) a informé certains syndicats qu'elle accorde du temps de correction pour les professeurs chargés d'évaluer les copies des épreuves de spécialité des 11 et 12 mai prochain. Ce temps consiste en 4 demi-journées à prendre entre le 17 mai et le 3 juin. A l'heure de la rédaction de ces lignes, le ministère n'a toujours pas diffusé cette information importante sur son site ou par courriel à l'ensemble de la profession.

Les collègues correcteurs apprécieront d'être déchargé d'enseignement mais ils regretteront de perdre 4 demi-journées pour boucler les programmes de leurs classes. Ceci montre à quel point, s'il en était encore besoin, combien ces épreuves de spécialité surviennent trop tôt dans l'année scolaire, même si cette année leur tenue est faite avec deux mois de retard. Au-delà des difficultés matérielles d'organisation de ces épreuves en cours d'année, leur programme a été amputé de chapitres entiers et elles comporteront plusieurs sujets différents pour permettre au moins travailleurs des candidats de composer avec succès. Gageons qu'après ce temps de composition et de correction, beaucoup d'élèves seront démotivés pour reprendre le travail et terminer l'année scolaire.


vendredi 22 avril 2022

Revalorisation du salaire des profs : pas encore actée, déjà effacée !

 Le président candidat a proposé mercredi lors du « débat » en vue du second tour une augmentation inconditionnelle de 10% pour l'ensemble des professeurs et jusqu'à 20% pour ceux qui utiliseront des « méthodes pédagogiques innovantes ». Son adversaire promet elle une revalorisation de 3% par an sur l'ensemble du prochain quinquennat, soit 15% en tout.

Le matin même, sur France Culture, l'économiste Jean Arthuis disait que l'inflation en France pourrait se maintenir à 5% par an dans les quelques années qui viennent. L'augmentation promise par les deux candidats est donc virtuellement effacée par trois ou quatre années d'inflation. On ne peut donc plus parler de revalorisation mais de simple maintien à flot... En eaux basses!

mercredi 20 avril 2022

Fin du système des mutations dans l'Education nationale ?

Dans un entretien à France Bleu du 14 avril dernier, E. Macron a déclaré vouloir réformer le système centralisé de mutation des professeurs du second degré. Son fonctionnement actuel est jugé trop centralisé et géré d'en haut d'après le président candidat. Il souhaiterai « orienter des parcours de manière méritocratique et nationale » dont les candidats à mutation « partageraient le projet pédagogique » des établissements demandés.

On reste dubitatif sur le concept de méritocratie appliqué au système des mutations des personnels dans l'éducation. Il faudrait donc faire preuve de « mérite » pour obtenir l'établissement scolaire de son choix ? Et comment définir et mesurer le « mérite » d'un professeur ? Sûrement pas au taux mirobolant de réussite aux examens ! En suivant cette démarche, doit-on en déduire que le professeur non méritant serait puni en étant envoyé en REP+++ ? 

Le finaliste du second tour de la présidentielle a également rappelé sur France Info le 15 avril vouloir mettre plus de moyens dans les classes de 6ème et de seconde avec moins d'élèves dans les établissements difficiles et avec des professeurs référents. Enfin, une bonne mesure ! Mais il faudrait l'étendre à tous les collèges et lycées tant le niveau des élèves entrant en 6ème et en seconde est de plus en plus disparate. Comment assurer un suivi un tant soit peu sérieux de tous les élèves dans des classes de seconde à plus de 30 élèves ?

https://www.francebleu.fr/infos/politique/presidentielle-emmanuel-macron-invite-exceptionnel-de-l-emission-ma-france-jeudi-14-avril-2022-a-13h-1649855058


mardi 19 avril 2022

Suppression du corps diplomatique

Après l'inspection générale de l'Education nationale, c'est au tour du corps diplomatique d'être « mis en extinction » par un décret daté du lundi 18 avril 2022. Les « diplomates » sont encouragés à rejoindre le nouveau corps des administrateurs de l'état qui remplacera à terme les différents corps de hauts fonctionnaires. Si cette fusion dans la haute fonction publique favorisera la mobilité, on s'interroge sur le statut unique qui la régira. Car l'existence de corps de fonctionnaires différents reposait sur des activités ou secteurs d'activités ayant leur spécificités dont les devoirs et les droits sont définis dans des statuts. Un statut unique pourra-t-il garantir droits et devoirs des nouveaux administrateurs ?

Cette volonté de fusion des corps s'appliquera-t-elle à l'enseignement ? On se souvient du concept de « corps unique de la maternelle à l'Université » défendus par certains syndicats et personnalités politiques il y a quelques années. Les différences entre les pratiques de chaque niveau d'enseignement sont telles qu'il est illusoire d'uniformiser les statuts des enseignants. En revanche, on souhaiterait avec plaisir l'extension de la liberté académique dont bénéficient les enseignants-chercheurs en France à tout les corps d'enseignants. Face à ce qu'il reste de la « liberté pédagogique » dans le second degré, ce serait un progrès considérable !

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/18/reforme-de-la-haute-fonction-publique-la-suppression-du-corps-diplomatique-actee-au-journal-officiel_6122664_3210.html#xtor=AL-32280270-%5Btwitter%5D-%5Bios%5D

vendredi 15 avril 2022

jeudi 7 avril 2022

Candidats CAPES/ Agrégation 2022, comptez-vous !

 

Le ministère de l'éducation nationale n'a toujours pas publié le nombre de candidats présents aux épreuves d'admissibilité du CAPES et de l'agrégation (externes) , alors que ces épreuves ont eu lieu entre fin février et début mars. On veut bien se rappeler qu'un méchant virus perturbe les secrétariats du ministère, mais le traitement informatique de ces données ne nécessite que quelques clics sur un ordinateur. Où y aurait-il rétention d'information (désastreuse) juste avant des échéances électorales ? Pour rappel, les courbes ci-dessous montrent l'évolution depuis 2008 du nombre de postes et de candidats présents aux écrits du CAPES et de l'agrégation externe (données prises sur le site du ministère en lien ci-dessous). La décrue des candidats est plus que perceptible, surtout pour l'agrégation alors que le nombre de postes proposés est assez stable sur la période. Une augmentation du nombre de postes au concours, comme le souhaitent certains candidats à l'élection présidentielle ne suffira pas à attirer des candidats supplémentaires. A moins de revaloriser fortement la profession...

https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98480/donnees-statistiques-des-concours-capes-session-2014.html


 

mercredi 6 avril 2022

Modification sans frais des proportions de promotions à la classe exceptionnelle

 Après la récente promesse de « dégeler » le point d'indice de la fonction publique cet été, le gouvernement caresse à nouveau le professeur électeur dans le sens du poil avec la modification des proportions de promotions des deux « viviers » de la classe exceptionnelle (métaphore piscicole peu flatteuse pour désigner les deux catégories dont relèvent les professeurs éligibles à promotion). Le décret publié au journal officiel en date du 4/04/2022 (lien ci-dessous) abaisse le pourcentage du premier vivier à 70% (au lieu de 80% actuellement) et augmente celui du second vivier à 30% (au lieu de 20% actuellement). Ce jeu de vases (bassins ?) communiquant ne modifie donc pas le nombre de promotions et ne coûtera donc rien aux finances publiques. Pour augmenter le nombre de candidats au premier vivier, trop peu fourni, la durée d'exercice de « fonctions particulières » ou dans des établissements de type REP qui en conditionne l'accès passe de 8 ans à 6 ans. Nous souhaitons bonne chance aux collègues éligibles, quel que soit le « vivier » dont ils dépendent et nous confirmons qu'il ne s'agit pas d'un poisson d'avril !

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045512073

Risque de renvoi massif de PRAG et de PRCE dans le second degré avec la réforme de la formation des enseignants annoncée par le gouvernement

  Si les universités sont conduites à fermer d'autres formations pour assurer à moyens constant la création des   « écoles normales du X...